L’article est incomplet.
Le premier coup au cidte a été porté avec la première guerre mondiale où de nombreuses veuves ont eu des dérogations pour ouvrir des bars et avaient des subventions pour vendre du vin (de merde) des autres régions de France. Ceci a introduit le vin en Bretagne et a changé les habitudes. (Je suppose que c’est en partie parce que ça bourre plus vite.)
Il y a aussi une autre raison de la désertion, c’est que le cidre est de plus en plus dur à trouver. L’article mentionne des géants comme Kerisak, mais leur boisson a un goût de pomme alors que le vrai cidre a goût de cidre et ne ressemble en rien à de la pomme. Le bon cidre est amère, rape là langue et sent le cul de la vache. Du coup, les consommateurs occasionnels qui ne connaissaient pas le cidre et ont fait fleurir une industrie de boisson sucrée ont tout simplement détruit ce qui faisait le vrai cidre de tradition.
Au passage il y a tout un tas de gouttes à base de pommes qui sont extraordinaires, notamment dans l’est de la Bretagne, qui sont parfaitement inconnus du grand public Et disparaissent au fur et à mesure que les détenteurs du titre de bouilleur de cru meurent.
Je fais mon devoir et je consomme.
Pour placer une adresse sympa (si vous ne buvez pas d’alcool, leur jus est excellent) c’est la cidrerie Daufresnes à Ouilly-le-vicomte juste à côté de Lisieux, capitale du Pays d’Auge en Normandie (pour situer, il y a un calva AOC). Et en vrai, le cidre, c’est meilleur que le pinard et ça enivre moins (pour mon mariage c’était nickel, personne n’a fini sous la table)